Jean Imbert à La Palme d’Or
Et si, finalement, il n’y avait pas plus évident et naturel pour Jean Imbert que d’explorer, à son tour, la magie de Cannes ? Lui, féru de cinéma depuis le plus jeune âge, biberonné au grand écran et aux films d’anthologie à la maison, mais surtout lié au Festival de Cannes depuis toujours, où il venait cuisiner depuis ses 16 ans, dans le boucan des arrière-cuisines, tout en se faufilant dans les projections officielles, discrètement, entre deux services de restaurant sur la Croisette ?
Un an après avoir repris les fourneaux de “La Plage du Martinez”, et plus largement de l’ensemble des cuisines de l’hôtel Martinez, ce symbole de la Croisette que l’on ne présente plus, le chef Jean Imbert dévoile aujourd’hui son restaurant gastronomique, dans les murs de l’historique “Palme d’Or”. L’occasion pour lui d’écrire une nouvelle page de son épopée culinaire, pendant le Festival de Cannes, mais pas seulement, puisque le restaurant sera ouvert toute l’année.
“J’ai commencé à travailler à 16 ans à Cannes, à cuisiner tout en allant voir des films quand je le pouvais. Alors c’était une évidence de venir, un jour, ouvrir un restaurant ici. Je ne l’aurais fait nulle part ailleurs que dans ce lieu aussi symbolique et emblématique que l’hôtel Martinez, à Cannes”
Une évidence, donc, pour Jean Imbert — abreuvé aux westerns, aux films noirs, aux grands classiques de gangsters — qui se prenait à rêver de ce qu’il pouvait bien se passer, au premier étage de l’hôtel Martinez, lorsque le jury du festival venait se réunir, en catimini, chaque année, durant la Quinzaine. Ironie du sort… ou pas vraiment : le 13 mai, veille de l’ouverture du Festival de Cannes, c’est bien à “La Palme d’Or” que le jury se sont réunis, comme un symbole.